« Polynésie », « Mélanésie », « Micronésie » : trois termes avancés par Jules Dumont d’Urville au XIXe siècle lesquels, malgré leur contestation, restent toujours d’usage.
Mais d’où viennent donc les peuples polynésiens ? Plusieurs origines sont avancées. La principale les rattache aux cultures dites de Lapita.
Connues notamment pour leurs décors de poterie, les premières traces de ces cultures apparaissent il y a environ 3500 ans et essaiment dans le vaste espace du Pacifique. Des centaines de sites archéologiques ont été ainsi pointés de la Nouvelle-Guinée aux îles Samoa.
Le « triangle polynésien » quant à lui est constitué par Hawaii, la Nouvelle-Zélande et Rapa Nui.
Ce décor étant posé, retrouvons aujourd’hui l’aventure du Kon tiki menée par Thor Heyerdahl (1914-2002), anthropologue, archéologue et explorateur norvégien.
Son idée : démontrer que le peuplement de la Polynésie pourrait être aussi la conséquence de migrations venues non pas de l’Ouest mais de l’Est, c’est-à-dire des côtes américaines.
Compte tenu des hypothèses admises, cette idée paraissait et paraît toujours à beaucoup des plus farfelues ! Mais quand Heyerdahl avait une idée en tête !
Le voici donc à constituer une équipe de six personnes, se rendant en Amérique du sud en quête de… balsa, un bois léger. Ils s’en serviront pour constituer leur radeau « à la manière des anciens Incas ».
Une entreprise à ce point décriée, que le ministère de la marine péruvienne déclinera toute responsabilité tandis que l’ambassadeur de Norvège leur offrira une Bible afin d’assurer le salut de leur âme !
Après un départ raté, car ses coéquipiers n’avaient pas eu le temps de monter à bord, voici l’expédition qui s’élance réellement.
La magie de l’aventure tout autant que ses avaries emporteront alors notre équipe vers des moments uniques au cours d’une vie humaine.
Des nuées de poissons volants dont certains s’échouent sur le pont.
Puis c’est la découverte d’un très rare escolier serpent…
Et voici qu’ils rencontrent un impressionnant requin-baleine…
Les doutes, l’angoisse sûrement les habitent, les visitent, les tiennent éveillés la nuit. Mais aussi l’exaltation de l’inédit.
Alors un jour, le 7 août 1947, après 3 mois et près de 8000 km de navigation, ils abordent un récif de l’archipel des Tuamotu, en Polynésie française. Mission accomplie.
Morale de l’histoire : S’il vous vient l’idée de vous embarquer sur un radeau de balsa, consultez bien les archives du Kon tiki !
Le nom du « Kon Tiki » viendrait de « Kon » dieu de la pluie et du vent chez les Incas, et « Tiki » une représentation divine des ancêtres polynésiens. Belle alliance s’il en est !
Drôle de monde !
Source : Diffusé avec SUP’DE COM dans le cadre de la série de vidéos « Les Improbables Rencontres » / 2023
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