Les sept merveilles…

En 2007 était lancée une opération planétaire destinée à rafraîchir le concept des « Sept merveilles du monde ».
Il faut bien dire que sur les sept merveilles antiques, seule subsiste la pyramide de Khéops à Gizeh en Égypte.
Pour les autres, qu’on en juge !
La statue de Zeus à Olympie, dite chryséléphantine, œuvre de Phidias réalisée vers 436 av. J.-C., brûla avec le temple en 475.
Le temple d’Artémis à Ephèse (auj. en Turquie), Ἀρτεμίσιον (Artemísion) fut érigé au VIe siècle av. J.-C. Il sera incendié par Erostrate en 356 av. J.-C. pillé au IIIe siècle, et finalement détruit au début du Ve !
Les jardins suspendus de Babylone, attribués à Nabuchodonosor II au VIe siècle av. J.-C., continuent de faire débat quant à leur existence même (à Babylone tout du moins).
Le mausolée d’Halicarnasse (auj. également en Turquie), qui doit son nom à Mausole (mort en 353 av. J.-C.), roi de Carie, après avoir subi bien des dommages, fut démantelé au XVe siècle par les Hospitaliers.
Le colosse de Rhodes, statue gigantesque d’Hélios, le dieu du Soleil, est réalisé en 292 av. J.-C. par un élève de Lysippe. Il subit du haut de ses 30 m le choc d’un tremblement de terre 65 ans plus tard, et ses dernières traces finissent par disparaître au VIIe siècle.
Enfin le phare d’Alexandrie ὁ Φάρος τῆς Ἀλεξανδρείας dont la construction fut entreprise entre 299 et 289 avant notre ère, était haut de 135 mètres et son feu éclairait à 100 milles marins. Il acheva son existence de bons et loyaux services au XVe siècle.

Ainsi fut proposé en 2007 un vote planétaire qui aurait dit-on recueilli des dizaines de millions de signatures.
Le résultat (qui vaudra ce qu’il peut bien valoir…) a plébiscité :
en Italie le Colisée de Rome, en Inde le Taj Mahal, en Chine la Grande Muraille, en Jordanie la cité de Pétra, au Mexique la cité maya de Chichen Itza, au Pérou la cité inca du Machu Picchu, enfin au Brésil la statue du Christ rédempteur de Rio de Janeiro.
Bon, à jouer à ce jeu-là, on peut aisément imaginer la revendication légitime de milliers d’autres sites à travers le monde, réclamant leur droit d’en être.

Morale de l’histoire : N’hésitez pas à ajouter votre huitième merveille. Nul doute qu’elle y a toute sa place !

Le 4 octobre 1995, une équipe dirigée par Jean-Yves Empereur, archéologue, sortait de l’eau d’importants vestiges du Phare d’Alexandrie, parmi lesquels une vingtaine de statues. L’aventure de sa redécouverte commençait !
Drôle de monde !