Les membres du groupe ethnique coréen de la province de Jilin et d’autres provinces du nord-est de la Chine se réunissent dans les champs ou les villages lors de festivals communautaires pour faire un sacrifice traditionnel en l’honneur du dieu de la terre, afin de rendre hommage à la nature et de prier pour attirer la chance et de bonnes récoltes. Telle est l’origine de la danse des fermiers du groupe ethnique coréen en Chine, une pratique traditionnelle populaire transmise par les membres les plus anciens de la communauté aux jeunes générations. Des musiciens jouent du »suona, » instrument proche du hautbois, de gongs en forme de cloches et de divers tambours, tandis que des danseurs, masqués ou non, exécutent des mouvements grotesques au son de cette musique. Cette danse s’inspire de la gestuelle du travail de la terre, comme par exemple la « marche sur les billons ». Ayant dépassé ses origines paysannes pour toucher des Coréens de tous les milieux, en milieu urbain ou rural, elle a considérablement évolué depuis qu’elle a été apportée en Chine à la fin du XIXe siècle. L’ensemble musical, par exemple, s’est agrandi et inclut désormais des instruments à vent, et les costumes des danseurs ont été influencés par les vêtements d’autres groupes ethniques de Chine. Produit du travail et de la sagesse accumulés, la danse des fermiers reste une expression majeure du patrimoine culturel du groupe ethnique coréen de Chine.
Source : ich.unesco.org
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