À la demande du souverain [Songtsen Gampo], Sambhota part étudier en Inde à une époque où le prestige de ce pays est déjà grand, et où de hautes figures effectuent leur pèlerinage à la rencontre des savoirs notamment bouddhiques. Ainsi du moine chinois Xuánzàng (602 / 664) qui nous est bien connu grâce à l’épopée du Voyage en Occident. Thonmi Sambhota lors de son séjour s’intéresse à la religion, aux langues, et à l’écriture, s’inspirant des influences indiennes. Quant aux sons propres au tibétain et inexistant en Inde (le tibétain appartient non aux langues indo-européennes mais à la famille des langues tibéto-birmanes) on dit que Sambhota les y accueillera en songe grâce à « un homme blanc aux sandales métallisées qui au cours d’un dialogue en rêve lui aurait suggéré les lettres ».
La « paix » s’écrit ཞི་བདེ། zhi-bde en tibétain. On y remarquera qu’on sépare les syllabes en utilisant un point. Il existe deux formes, l’une dite uchen, soit « avec tête » réservée aux documents imprimés, l’autre umê, soit « sans tête », manuscrite et cursive (on la repère aisément à l’absence de ligne horizontale au-dessus des lettres). L’écriture tibétaine sert également à transcrire le dzongkha (langue nationale du Bhoutan), ou encore le ladakhi (province du Ladakh, en Inde).
Source : J'écris la Paix / Writing Peace - UNESCO
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