Il était une fois les calendriers

Les Mayas avaient plusieurs calendriers : le Tzolk’in, rituel, était composé de 20 jours combinés à 13 nombres, soit 260 jours.
Le Haab, de type solaire, était constitué de 18 mois de 20 jours plus 5 jours dits Uayeb, réputés funestes.
Un « compte long » permettait de faire correspondre les deux systèmes et beaucoup auront en tête le déferlement du monde maya et de ses supposées prédictions alarmantes en l’an 2012… !
Mais, voyons quelques autres calendriers.
Le Calendrier musulman par ex., débutant en 622 avec l’Hégire, de type lunaire, totalisant 354 ou 355 jours par an.
Le Calendrier hébreu, luni-solaire, commençant avec le Beréshit, la Genèse, fixée en l’an 3761 avant l’ère chrétienne.
Le Calendrier traditionnel chinois, également luni-solaire, créé par l’Empereur jaune en 2637 avant notre ère.
Bien sûr le calendrier grégorien, le plus répandu à travers le monde ! Mis au point par Clavius (1538-1612) à la demande du pape Grégoire XIII, il débuta en 1582, succédant ainsi au calendrier julien.
Cette année-là, 10 jours furent « supprimés » afin d’ajuster la date du nouveau calendrier.
Il est en outre amusant d’observer les traces d’anciens calendriers dans les appellations des mois eux-mêmes.
Ainsi le mois de « septembre », soit étymologiquement le « septième », n’est-il pas plutôt le 9ème ? De même « qu’octobre », « novembre » et « décembre » seraient censés renvoyer au 8ème, 9ème et 10ème mois.
Des noms liés à l’antique calendrier romain qui comportait dix mois allant de mars à décembre, janvier et février ayant été ajoutés.
D’autres calendriers peuvent être conviés, comme celui des Égyptiens comprenant trois saisons et 12 mois de 30 jours. Soit 360 jours, les 5 jours manquant, dits épagomènes [du grec epagein : « ajouter »], étant considérés néfastes.
Ou le calendrier bouddhiste débutant en 543 av. J.-C., mais aussi les calendriers hindou, copte, zoroastrien, amazighe… sans oublier le calendrier républicain institué pendant la Révolution en 1793 et annulé par Napoléon en 1806.
Morale de l’histoire : Quand nous fixons une date, ayons à l’esprit que bien des variations pourraient amener à la relativiser au regard des sociétés et des époques !
Au fait, pour en revenir à notre année de dix mois, le cinquième mois qui était nommé Quintilis, fut rebaptisé en l’honneur de Jules César et devint « juillet ». Il en alla de même du sixième, Sextilis, qui prit le nom d’un autre empereur, Auguste, devenant le mois « d’août ».
Drôle de monde !