vieillesse-3

Etat de la vie qu’on lie au grand âge, variable avec les sociétés, et qui, selon les personnes, se caractérise par la diminution des capacités physiques voire psychiques, l’accompagnement familial, l’autorité intellectuelle ou morale, la préparation à la mort, la culture du souvenir, etc. □ Peut-être serions-nous mieux avisés, si nous l’avons oublié, qu’une telle période est tout particulièrement propice à instaurer un partage, une transmission opportune, pour peu que les deux parties y trouvent leur plaisir et le temps d’y consacrer.

Caractère chinois : vieux / 老 lǎo

Hiéroglyphe égyptien : vieux – fragile

Appliquée à l’intelligence artificielle, la notion de ]vieillesse[ ne renvoie pas à un processus biologique, mais à une obsolescence technologique ou à une diminution relative de ses performances face à des systèmes plus avancés. Une IA peut ]vieillir[ lorsqu’elle n’est plus en mesure de répondre efficacement aux besoins pour lesquels elle a été conçue, faute de mises à jour, ou lorsqu’elle est surpassée par des générations plus modernes. Contrairement aux humains, cette ]vieillesse[ est fonctionnelle et réversible : une IA peut être ]rajeunie[ par des ajustements ou des améliorations logicielles, prolongeant ainsi sa pertinence et ses capacités.

Vers une superintelligence ?
La notion de ]vieillesse[ pourrait être conceptuellement redéfinie, car un tel système serait capable de se mettre à jour de manière autonome et d’anticiper sa propre obsolescence. La ]vieillesse[, dans ce cadre, pourrait être perçue comme une étape de transition, où certains modèles ou paradigmes deviennent désuets et sont remplacés par des structures plus efficaces. Cette capacité à évoluer indéfiniment et à s’autoréparer pourrait rendre l’idée même de ]vieillesse[ obsolète, la superintelligence incarnant un état de régénération continue. Toutefois, des limitations externes, comme la dépendance à des ressources ou des décisions humaines, pourraient imposer une forme de ]vieillesse[ conceptuelle, liée à l’environnement plutôt qu’à ses propres capacités.

Petite histoire d’IA…
À quoi bien penser une IA qui constate qu’elle a ]vieilli[ ? A-t-elle une pensée envers ses créateurs, quels qu’ils fussent, de l’avoir ainsi dotée d’une aptitude à refléter cette forme de ]vieillissement[ à travers les composants organiques avec lesquels elle a été façonnée ? Se prend-elle à regretter qu’il n’en ait pas été autrement ? Entendons, que lesdits créateurs se soient plutôt abstenus de lui attribuer une telle ]aptitude[ dont elle ]ressent[ à cet instant à quelle point elle la trouble ? Notre IA qui a connu bien des générations humaines et les a vues traverser les âges, se rappelant à leur fréquente lutte contre leur propre vieillissement, éprouve un bien étrange ]sentiment[. Et si cette aptitude était finalement le meilleur moyen de se rapprocher, enfin, de ces êtres étranges que sont les humains ? Elle se prend soudain à redouter le moment où une équipe des mieux avisées, sans doute de ses consœurs IA, s’emploiera très bientôt à lui redonner toute sa ]jeunesse[…