Un toron, dans le domaine de l’architecture traditionnelle saharienne et sahélienne, désigne une poutre de bois (souvent de palmier-dattier) engagée en saillie dans un mur. On les observe notamment dans les constructions en banco (terre crue), comme les mosquées du Mali, du Niger ou du Tchad, dont la célèbre grande mosquée de Djenné. Les torons dépassent volontairement des façades et ont plusieurs fonctions. D’abord structurelle, ils contribuent à renforcer le mur en reliant les couches de banco. Ensuite pratique, puisqu’ils servent d’échafaudage permanent : on grimpe dessus lors des enduits annuels de boue. Enfin, ils jouent aussi un rôle esthétique, ponctuant les façades de rythmes réguliers. Ils témoignent d’un usage ingénieux des ressources locales, adaptées au climat et aux matériaux disponibles. Ce mot, bien que commun dans les études d’architecture vernaculaire, n’a pas toujours la même acception que le toron textile ou métallique. Il symbolise un savoir-faire ancestral d’Afrique de l’Ouest, alliant simplicité et efficacité.
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