Le dernier mardi soir de l’année solaire (au mois de mars) est célébré par les Iraniens par une fête appelée Tchâhâr Shanbeh Souri, que l’on pourrait traduire par « mercredi enflammé ». Toutes les familles et tous les voisins sortent dans la rue, allument des feux et sautent par-dessus. C’est l’occasion d’un grand rassemblement populaire chez les Iraniens pour fêter ce jour ensemble. De grands feux sont allumés. La coutume est de sauter par-dessus, comme le font les catholiques à la Saint-Jean, pour prendre la force des flammes.Ils disent « zardie man az to, sorkhie to az man », ce qui signifie « je te donne ma couleur , tu me donnes ta couleur », en référence à la puissance du feu. Cette croyance remonte à l’époque zoroastrienne, en Perse. Les zoroastriens pensaient que sauter par-dessus le feu leur permettrait de se débarrasser de leurs maladies et d’acquérir la force vitale du feu, symbole de santé et de bien-être. Cette fête du feu est accompagnée d’une série de cérémonies et de traditions populaires parmi lesquelles nous pouvons citer le fait d’offrir des sucreries connues sous le nom de âjil-e moshkel goshâ, mélange de noisettes, de pistaches, de noix, de raisins secs, de mûres blanches séchées etc. Ces sucreries sont les symboles de la santé et du bonheur partagés durant l’année passée.
Par : Hélène Beury | Shahzâd Madanchi
Source : teheran.ir