[Le monde actuel exige plus que jamais que ses dirigeants fassent preuve d’une grande probité et d’un engagement total au service des autres. Comment se débarrasser du cortège de la corruption, du népotisme, de la partialité … ? Comment chaque citoyen est-il également appelé à participer à une véritable dimension civique et éthique…]
« Le premier objectif de la gouvernance est d’apprendre à vivre ensemble et à gérer pacifiquement la maison commune; d’y assurer les conditions de la survie, de la paix, de l’épanouissement et de l’équilibre entre l’humanité et la biosphère. »
Pierre Calame
Il est faible de dire que nous sommes conditionnés par les diverses formes de nos gouvernances. Il se peut alors que nous ayons fait notre choix prétendant à la supériorité de telle forme à toutes les autres. Il se peut que nous n’en soyons pas convaincu.es. Il se peut enfin qu’on ne nous le demande pas. Dans tous les cas, une histoire mérite à être partagée susceptible d’en dire le cheminement. Une histoire d’histoires au sein desquelles tous les cas particuliers méritent bien entendu d’être accueillis. Que diriez-vous par exemple de nous arrêter sur les terres maories, en ce « pays du long nuage blanc » (maori : Aotearoa) où les ancêtres firent escale voici plus de mille ans ?…
C’est alors que nous partons dans un marae à la rencontre de l’institution de la rūnanga, une assemblée, un conseil, en particulier tribal. L’idée sous-jacente est d’accompagner la prise de décision. Une instance dans laquelle l’on débat et discute. Ramenés à leur dimension locale, les rūnanga constituent d’indispensables assemblées dont la réunion occasionnelle permet à leurs délégués de présenter scrupuleusement leurs trajectoires et environnements respectifs. Comment y a-t-on respecté le mana du peuple ? Comment s’est-on comporté à l’égard des ressources ? Qu’en est-il de l’éducation des plus jeunes ? De quelle manière les traditions y sont-elles perpétuées ?
Et si nous nous lancions dans un relevé planétaire de nos modes de gouvernance ? Et si nous passions au crible la manière dont chacun de ces modes a su plus ou moins, parfois n’a pas su, faire face aux défis d’instauration ou de maintien des équilibres culturels & naturels ? Avons-nous le désir d’y puiser toutes sortes d’enseignements susceptibles d’éclairer notre relation au pouvoir, à son administration, à ses améliorations ?
Et si l’on commençait par questionner notre indéfinition de la « gouvernance » ?
Pantopique(s) lié(s) :
gouvernerlgs malayo-polynésiennesMaorisNouvelle-Zélande
