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Quand les robots dirigent un orchestre…

repère(s) :artIA & numérique

Où l’on apprend « qu’un robot androïde, EveR 6, a fait ses débuts en tant que chef d’orchestre devant une salle comble au Théâtre National de Corée, mettant en valeur des progrès significatifs dans le domaine de la robotique et de la musique. Le robot a dirigé trois des cinq morceaux. » (tomsguide.fr / 07-2023) Ce n’est pas tout à fait nouveau puisque déjà « le 31 janvier 2020, un concert un peu particulier a eu lieu aux Emirats arabes unis. Un robot humanoïde [androïde Alter 3] a pris la place du chef d’orchestre et a dirigé un orchestre de musiciens humains. L’opéra qu’il dirige s’intitule Scary Beauty et a été composé spécialement pour ce robot par Keiichiro Shibuya. » (rtbf.be) Ah, n’oublions pas qu’Alter 3 a également « la voix d’un castrat » ! D’ailleurs, ne nous arrêtons pas en si bon chemin puisqu’en 2017, lors de la clôture du premier festival international de la robotique à Pise, YuMi [robot humanoïde élaboré en Suisse par la société ABB] « a notamment dirigé Andrea Bocelli pour « La Donna è Mobile », le célèbre air du Rigoletto de Verdi, ainsi que la soliste Maria Luigia Borsi qui a interprété Puccini. » (actu.fr / 09-2017) Rappelons également que Keiichiro Shibuya n’en était pas à ses premiers essais puisqu’il avait réalisé en 2012 « The End », un opéra d’animation mettant en scène Hatsune Miku 初音ミク une diva virtuelle [dont le nom en japonais signifie « premier son du futur »]. Issue du développement d’un programme nommé VOCALOID conduit par Yamaha, Hatsune Miku voit le jour en 2007 avec VOCALOID 2. On pourra encore citer Asimo [jap. アシモ « des jambes aussi »], illustre robot créé par Honda en 2000 dont une version ultérieure avait dirigé l’orchestre symphonique de Détroit en 2008…

Dans tous les cas cités et ceux susceptibles de les compléter, qu’il s‘agisse de YuMi, d’Alter 3, d’EveR 6, de Hatsune Miku ou d’Asimo, les commentaires vont bon train. « Sa collaboration harmonieuse avec des musiciens aura fait naître de nouvelles perspectives pour la coexistence entre humains et machines. » (tomsguide.fr / 07-2023) « Cette machine n’est pas sans défaut puisqu’elle ne peut ni écouter, ni improviser en temps réel (…) Mais les développeurs d’EveR 6 travaillent actuellement à la capacité du robot à effectuer des gestes qui ne sont pas préprogrammés. » (id.) Lors de la performance d’Asimo en 2008, Leonard Slatkin, directeur de l’orchestre déclarait : « Ce n’est pas un dispositif de communication. Il est simplement programmé pour effectuer des gestes (…) Si les musiciens décident d’aller plus vite, il n’y a rien que le robot puisse faire contre cela. Heureusement, je peux garder ma place ! » Aura-t-il entretemps changé d’avis ?

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