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Mesurer la force des hommes et de désigner le champion du village ou des villages environnants

repère(s) :jeu

Les origines de la lutte sénégalaise sont lointaines. Dans les campagnes, cette activité physique était pratiquée pour célébrer la fin de la saison des pluies ou la fin des récoltes. Cette joute à caractère folklorique et festif permettait de mesurer la force des hommes et de désigner le champion du village ou des villages environnants.
Deux formes de la lutte sénégalaise peuvent être distinguées :
– la lutte traditionnelle, pratiquée dans tout le pays avec des variantes selon les ethnies, reste un moyen d’éducation et d’intégration sociale (le mbapat, qui signifie combat et championnat amateur en wolof) ;
– la lutte avec frappe qui est devenue un sport de combat (préhension et percussion) et qui est désormais un sport professionnel national ; elle attire beaucoup de jeunes sportifs et de spectateurs, avec des sommes de plusieurs milliers d’euros allouées aux vainqueurs (le lamb, qui signifie combat professionnel en wolof).
La lutte sénégalaise est entourée de nombreux rituels mystiques, avec des chants et des danses pour encourager les lutteurs. Les marabouts qui les accompagnent se livrent à d’occultes cérémonies pour conjurer le sort avant chaque combat : gris-gris en bracelets, en colliers ou en ceintures, prises de bains rituels, saupoudrage de terre sacrée ou de liquides lactés, etc.
Avant chaque affrontement le lutteur (mbeur en wolof) se livre au bakkou qui consiste à intimider l’adversaire et à séduire son public en dansant au rythme des sabars (tambours). Des chants et des danses sont également entonnés par les griots et griottes.

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