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Énergie disponible, énergie utile…

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[La question des énergies est au cœur du monde, de son fonctionnement, de son dysfonctionnement, de ses excès souvent conséquents, de ses manques parfois cruels, et ne saurait donc s’équilibrer sans en penser les nouveaux modèles. Cela est-il possible tout en tenant compte de la diversité des situations, de leurs besoins réels ou fictifs, de leurs héritages ? Tandis que la diversité des sources interroge sur leur pertinence, leur pérennité, et leurs possibles dangers, comment les cultures nous parlent-elles d’énergie ?…]

Nous sommes au petit matin dans un parc. Et nous nous laissons gagner par la force du soleil naissant. Se reconnecter chaque jour à la puissance qui nous habite sans que nous en ayons toujours conscience. Aborder la journée qui vient avec sérénité… Que ce soit à travers le tàijí quán 太極拳, le qìgōng 氣功, le yoga et bien d’autres disciplines, les cultures humaines nous ont transmis des trésors de vitalité et de précieux savoirs utiles à son renouvellement. L’énergie indispensable à la vie a incontestablement fait l’objet des investigations les plus continues se transcrivant dans les gestes, dans les attitudes, dans la mesure de l’effort et des fruits qu’elle escompte. Apprendre à respirer, à se mouvoir, renforcer son endurance, sa détente, se sentir plus en phase avec notre corps et notre esprit…

En va-t-il différemment des systèmes complexes où nous nous sommes aventurés ? En va-t-il différemment des entités, des structures où nous avons placé nos activités ? Sans grande différence avec nous, elles-mêmes nécessitent une voie énergétique équilibrée. Libre à nous de le comprendre. Libre à nous de questionner les voies de certaines facilités qui constituent pour nombre d’entre elles, de redoutables pièges et non-sens. Nous semblons nous être comportés comme des enfants gâtés, anesthésiés par l’aisance avec laquelle nous avons pu disposer des énergies disponibles, fossiles ou non, sans prendre la pleine mesure de ce qui en résulterait. Il est vrai que la tentation du banquet est universelle, aussi indigeste puisse être sa consommation. Mais bien entendu, l’indigestion ne vient hélas que dans un second temps… La manière dont nous nous y prenons avec la transformation numérique, ne semble guère nous contredire. Puisque c’est possible, pourquoi y renoncer ? Archiver à outrance, y compris la moindre miette d’information, envoyer des messages en particulier audiovisuels en cadences répétées, connecter tout et rien sous le seul prétexte que cela s’y prête… et payer une facture énergétique en grande part insensée, ou plutôt la faire payer aux générations à venir ? Alors oui, sans aucun doute, de nouvelles sources d’énergie, dites « propres », sont et seront au rendez-vous de toutes les exigences. Mais à l’instar des cultures, n’y a-t-il pas à interroger notre rapport même à l’énergie, à sa disposition, à ses usages ?…

Et si l’on commençait par questionner notre indéfinition de « l’énergie » ?

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