Nezahualcóyotl (1402–1472) fut un souverain, poète et philosophe précolombien de la cité de Texcoco, l’un des trois membres de la Triple Alliance mésoaméricaine. Son nom en nahuatl signifie littéralement « coyote à jeun » ou « coyote affamé ». Il est né dans une famille noble acolhua, un peuple de langue nahuatl installé à l’est du lac Texcoco, dans la vallée de Mexico. Son père, Ixtlilxochitl, fut assassiné par les Tépanèques d’Azcapotzalco, contraignant Nezahualcóyotl à vivre en exil durant sa jeunesse. Il revient au pouvoir avec l’aide de Tenochtitlan, notamment d’Itzcóatl, et contribue à la victoire contre Azcapotzalco en 1428. À partir de là, il devient tlatoani (chef suprême) de Texcoco, développant la cité en un grand centre culturel, juridique et architectural. Sous son règne, Texcoco devient réputée pour son école de sagesse (le calmecac), sa cour de justice et sa poésie raffinée. Nezahualcóyotl lui-même est l’auteur de nombreux chants philosophiques, mêlant réflexions sur la vie, la mort, la nature et la quête du divin. Il est l’un des rares penseurs nahuas dont des poèmes ont été conservés après la conquête. Nezahualcóyotl est souvent célébré comme un souverain juste, promoteur de la paix, du savoir et de la beauté, bien qu’il ait aussi exercé le pouvoir de façon rigoureuse. Son image a été ravivée dans le Mexique moderne, où il est parfois comparé à un Platon ou à un Salomon indigène. Il demeure aujourd’hui une figure centrale de l’identité culturelle mexicaine.
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