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Neurodiversité, le droit à la différence…

repère(s) :société

[Et si la relation au handicap était un critère pour évaluer l’évolution de nos sociétés, du respect de chacun, de l’enrichissement réciproque ? Et si le progrès se jugeait à la lumière de notre intelligence commune à vivre pleinement nos différences ? Chemins de neurodiversité…]

« La norme a été inventée pour s’écarter de la folie »
psychonaut.com

Elle possède sa célébration tous les 30 septembre. Si l’on y a fait une halte, nul doute que le questionnement porté à cette occasion a retenu toute notre attention : celui de neurodiversité. Introduit en 1998, le concept de neurodiversité renvoie à un message : celui du droit à la différence. Tout spécialement mis en lumière dans le cadre de l’autisme et de la considération que l’on peut en avoir, la neurodiversité s’appuie sur l’idée débattue d’une variabilité neurologique de l’espèce humaine, et encourage à des mouvements sociaux visant à la faire reconnaître. Renvoyant à la réalité des personnes neurodivergentes ou neuroatypiques, se détermine ici le rapport à la norme ou à ce que l’on suppose telle.

Occasion d’étendre notre regard à la question du handicap, des handicaps, ou plus largement des différences apparentes ou non, et à la façon dont les cultures et sociétés humaines les ont considérés, avec plus ou moins de clarté de jugement. Occasion toute trouvée pour rendre hommage à l’inlassable combat de celles et ceux qui se battent pour ce droit à la différence en y consacrant leur vie, leurs moyens, leur talent. Citerons-nous l’engagement de l’artiste malien Salif Keita, issu de l’illustre lignée des Keita, investi dans la défense des albinos face aux crimes abjects dont ils peuvent faire l’objet ? Citerons-nous Monsieur Grégoire (Ahongbonon) et sa totale dévotion à la cause des personnes souffrant de maladies mentales ? Incroyable histoire que la sienne qui débute dans le monde mécanique où ses affaires furent un temps prospères. Jusqu’au jour où la roue de la fortune tourna et où, atteint de dépression, il fut mis en contact avec celles et ceux souvent considéré.es comme perdu.es : personnes en situation de maladies mentales, enchaînées dans des arrière-cours… S’investissant sans compter, Monsieur Grégoire a œuvré non seulement à accorder un destin plus digne à des milliers d’entre elles mais à encourager à un changement de considération sur leur place dans la société… Disions-nous étendre notre regard ! Oui, cela est possible. La question est : le pouvons-nous, le voulons-nous ?

Et si l’on commençait par questionner notre indéfinition du « handicap » ?

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