L’opéra de Pékin est un art du spectacle intégrant le chant, le récit, le mouvement, les arts martiaux. Bien que sa pratique soit largement répandue dans toute la Chine, ses centres de représentation sont Beijing, Tianjin et Shanghai. L’opéra de Pékin est chanté et récité principalement dans le dialecte de Beijing attache une grande importance à la rime. Ses livrets sont composés selon un ensemble de règles strictes qui mettent en valeur la rime et le rythme. Ils évoquent l’histoire, la politique, la société et la vie quotidienne, et se veulent aussi instructifs que divertissants. La musique de l’opéra de Pékin joue un rôle primordial en imprimant le rythme du spectacle, en créant une ambiance particulière, en façonnant les personnages et en guidant le fil du récit. La « musique civile » privilégie les instruments à cordes et à vent comme le »jinghu, » à la forme délicate et au son aigu, et la flûte »dizi, » tandis que la « musique militaire » est représentée par le jeu des percussions, tels que le »bangu » ou le »daluo ». L’interprétation se caractérise par son style symbolique et ritualisé, avec des acteurs et des actrices qui suivent une chorégraphie établie pour les mouvements des mains, des yeux, des torses et des pieds. Traditionnellement, les décors scéniques et les accessoires sont réduits au minimum. Les costumes sont flamboyants ; le maquillage outrancier du visage utilise des symboles, des couleurs et des motifs concis pour révéler la personnalité et l’identité sociale des personnages. L’opéra de Pékin se transmet essentiellement par l’apprentissage de maître à élève où l’élève acquiert les compétences élémentaires au moyen de l’instruction orale, de l’observation et de l’imitation. L’opéra de Pékin est considéré comme l’expression de l’idéal esthétique de l’opéra dans la société chinoise traditionnelle et demeure un élément largement reconnu du patrimoine culturel du pays.
Source : ich.unesco.org