Interprétés par les communautés de la région de Dnipropetrovsk, les chants cosaques racontent la tragédie de la guerre, mais aussi les relations personnelles entre soldats cosaques. La tradition est pratiquée par trois groupes différents d’interprètes : Krynycya, Boguslavochka et Pershocvit. Les praticiens chantent pour le plaisir et pour maintenir un lien avec le passé (leurs ancêtres et l’histoire de leur communauté). Aujourd’hui septuagénaires ou octogénaires, beaucoup de chanteurs, hommes et femmes, ont pratiqué l’élément presque toute leur vie. Les groupes sont organisés autour de deux interprètes principaux : le premier connaît toutes les paroles de la chanson et commence un chant en solo, le second chante seul avec la voix du dessus et le reste du groupe les rejoint (voix médiane ou grave). En l’absence de chanteurs masculins, des membres féminins du groupe prennent leur place en chantant d’une voix plus grave. Les chanteurs se réunissent régulièrement. Ils ne se produisent pas forcément en public mais peuvent parfois donner des concerts. Cette tradition se transmet des plus expérimentés aux plus jeunes au sein des familles. Sa survie est compromise par le vieillissement de la population de détenteurs et le manque de formateurs pour les nouvelles générations.
Source : ich.unesco.org