En Corée du Sud, on ne plaisante pas avec cet examen appelé le « Suneung ». C’est beaucoup plus que notre baccalauréat. Le nombre de points obtenus à ces épreuves détermine le rang de l’université qu’il est possible d’intégrer. Et conséquemment, l’entreprise dans laquelle l’élève va ensuite pouvoir faire carrière. Les géants comme Samsung, Hyundai ou LG recrutent traditionnellement les meilleurs des trois meilleures universités du pays. Ainsi, les enfants et les familles se préparent des années à l’avance pour le « Suneung ». Tout le monde, dans le pays, prend des cours de soutien, qui coûtent très cher, pour les cinq épreuves qui sont concentrées sur une seule journée de la mi-novembre. Ce sont des épreuves de coréen, d’anglais, de sciences et d’une autre langue étrangère. Le jour J, le stress est à son maximum. Tout le pays s’arrête pour que les enfants puissent réfléchir sur leur copie dans les meilleures conditions. Les vols d’avions sont retardés, les entreprises modifient leurs horaires pour qu’il n’y ait pas d’embouteillages ou de cohue dans le métro. Les chantiers bruyants près des centres d’examen sont suspendus. L’idée est que chaque enfant du pays ait les mêmes conditions parfaites pour travailler. Parallèlement, les parents passent traditionnellement la journée à prier au temple bouddhiste.
Auteur : Yann Rousseau
Source : francetvinfo.fr
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