Le séga tambour de Rodrigues est l’interprétation dynamique et rythmique d’une musique, de chants et de danses, qui puisent leurs origines dans les communautés d´esclaves. Le tambour, percussion principale, est frappé énergiquement, tandis que le triyang est frappé latéralement, et le bwat et les mayos sont frappés de la main. Le séga tambour est interprété sur toute l’île Rodrigues, dans les foyers et dans la rue, dans le cadre de cérémonies formelles et informelles. Les principaux détenteurs sont la communauté de l’île Rodrigues, ainsi que la diaspora rodriguaise de l’île Maurice et des autres régions du monde. Cet art est ouvert à tous, indépendamment de l’âge, du genre et du statut des individus. Par ses origines liées à la rébellion et à la résistance, le séga tambour facilite la résolution des conflits, favorise la socialisation et consolide les liens. Le gouvernement le reconnaît comme symbole de l’histoire de la communauté rodriguaise. La sauvegarde du séga tambour est le fruit des efforts de nombreux groupes nés depuis les années 1970. Il existe désormais une ONG dédiée à l’élément. Les centres communautaires accueillent des compétitions et des répétitions. L’élément est également pratiqué dans les établissements de tourisme, constituant ainsi une source de revenus pour ses interprètes. Les aînés transmettent aux jeunes les connaissances et les savoir-faire relatifs à sa pratique par le biais de l’imitation et de l’observation. Les jeunes acquièrent les savoir-faire en matière de fabrication des instruments par l’apprentissage auprès d’artisans expérimentés.
Source : ich.unesco.org