Le sanctuaire de Jongmyo, à Séoul, est le théâtre d’un rituel confucéen dédié aux ancêtres de la dynastie Joseon (du XIVe au XIXe siècle) associant chant, danse et musique. Organisé par les descendants de la famille royale, il est pratiqué une fois par an, le premier dimanche de mai. Il offre un exemple unique de rituel confucéen qui n’est plus célébré en Chine. Il s’inspire de textes classiques chinois sur le culte des ancêtres et la notion de piété filiale. Le rituel comprend également une prière pour la paix éternelle des âmes des ancêtres dans un sanctuaire construit pour leur servir de demeure spirituelle.
L’ordre de la cérémonie, fixé au quinzième siècle, est resté pour l’essentiel inchangé jusqu’à aujourd’hui. Pendant le rite, les officiants, vêtus du costume rituel et la tête ornée d’une couronne pour le roi et de diadèmes pour les autres, font des offrandes de nourriture et de vin dans des coupes rituelles. La musique, le Jongmyo Jerye, est interprétée avec des instruments traditionnels tels que gongs, cloches, luths, cithares et flûtes. La danse, exécutée par 64 danseurs sur 8 rangs, présente une alternance des forces Yin et Yang, conforme aux textes confucéens. La danse Munmu, sur la musique Botaepyong harmonieuse et apaisante, débute toujours par un pas vers la gauche, symbolisant la force du Yang. La danse Mumu, accompagnée par la musique Jeongdaeeop, représente la force du Yin et commence par un mouvement vers la droite.
Aujourd’hui, ces rites ancestraux sont souvent considérés comme des cérémonies formelles vides de sens, en particulier avec l’importance accrue du christianisme. Toutefois le rituel et sa musique sont protégés par la Liste nationale du patrimoine immatériel et la loi de 1982 pour la protection des biens culturels.
Source : ich.unesco.org
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