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Patrimoine Culturel Immatériel

Le Hua’er

repère(s) :art

2009

[chin. 花儿 huāer]

Dans les provinces de Gansu et Qinghai ainsi que dans tout le centre-nord de la Chine, les membres de neuf groupes ethniques différents partagent une tradition musicale appelée Hua’er. La musique s’inspire d’un vaste répertoire traditionnel d’airs qui empruntent leur nom à des groupes ethniques, à des villes ou à des fleurs («  »ling » du peuple tu », «  »ling » de la pivoine blanche ») ; les paroles sont improvisées en respectant certaines règles : par exemple, les couplets ont trois, quatre, cinq ou six lignes de sept syllabes chacunes. Les chants parlent d’amour, évoquent le dur labeur et les lassitudes de la vie familiale, les petites manies des hommes et des femmes ou la joie de chanter. Et parce que les chanteurs commentent les changements qu’ils observent autour d’eux, ces chants sont aussi un témoignage oral vivant de l’évolution sociale récente de la Chine. Bien que parfois peu instruits, les chanteurs de Hua’er les plus talentueux et les plus respectés sont aujourd’hui connus de tout le monde ; ils se produisent partout et créent même des instituts pour transmettre leur art à des apprentis chanteurs. Qu’il soit chanté spontanément par la population rurale pour accompagner son travail dans les champs ou ses voyages, ou qu’il soit exécuté de façon plus formelle à l’occasion de plus de cent festivals traditionnels qui se déroulent dans ces provinces, le Hua’er est un moyen important d’exprimer des sentiments personnels dans un contexte social et d’échanges culturels entre groupes ethniques, ainsi qu’un divertissement très prisé des populations rurales.

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