Le complexe culturel du bumba-meu-boi du Maranhão est une pratique rituelle impliquant différentes formes d’expression musicale, chorégraphique, théâtrale et ludique, dans laquelle la relation des praticiens avec le sacré est incarnée par la figure du bœuf. La pratique comporte plusieurs éléments distinctifs : le cycle de la vie, l’univers mystico-religieux et le bœuf lui-même. La pratique est hautement symbolique : reproduisant le cycle de la vie (de la naissance à la mort), elle apparaît comme une métaphore de l’existence humaine. Il existe des formes d’expression similaires dans d’autres États brésiliens, mais le bumba-meu-boi du Maranhão est particulier car il englobe différents styles et groupes et met en avant les relations intrinsèques entre la foi, les fêtes et l’art. Chaque année, les groupes de bumba du Maranhão réinventent cette célébration en créant de nouveaux chants, de nouvelles comédies et de nouvelles broderies sur le cuir du bœuf et sur les costumes des artistes. Divisés en cinq « accents » principaux possédant chacun leurs propres caractéristiques, les groupes, bien que divers, suivent un même calendrier annuel pour les représentations et les festivités. Le cycle du festival – qui atteint son paroxysme à la fin du mois de juin – peut durer entre quatre et huit mois. Il comporte plusieurs phases : répétitions, avant-saison, baptêmes, représentations publiques appelées « brincadas » et rituels associés à la mort du bœuf. Il s’agit d’une période de renouveau au cours de laquelle les énergies sont redynamisées et la pratique de l’élément transmise au cours d’activités pour les enfants et d’ateliers de danse, mais aussi au sein des groupes.
Source : ich.unesco.org