L’écriture cunéiforme, inventée vers 3400 av. J.-C., a été utilisée pendant plus de trois millénaires, jusqu’au Ier siècle après J.-C., sur une très vaste aire géographique allant de la mer Méditerranée au Golfe arabo-persique et de l’Anatolie à l’Égypte. Elle a servi à noter une quinzaine de langues selon trois systèmes différents : idéographique, syllabique et alphabétique.
Dans la seconde moitié du IVe millénaire, la langue sumérienne est notée par des signes ayant parfois une forme imagée, avec une valeur d’idéogramme (chaque objet ou idée est noté par un signe). Les signes sont alors dessinés dans l’argile fraîche à l’aide d’un stylet en roseau taillé en pointe. Mais rapidement ces premiers signes évoluent vers une forme plus anguleuse, formée par impression d’un stylet à section carrée ou triangulaire dans l’argile; les signes sont alors composés de “clous” et de “coins” combinés entre eux, d’où le nom d’écriture « cunéiforme ».
Les signes idéographiques des Sumériens sont empruntés, à partir du IIIe millénaire, par les Akkadiens pour noter leur langue sémitique. Désormais, seule la valeur phonétique est retenue. Les mots sont notés par la succession des syllabes qui les composent.
Ce système d’écriture utilise moins de signes qu’un système idéographique comme celui du sumérien : environ 200 signes suffisent pour écrire l’akkadien. Toutefois, certains idéogrammes sumériens sont conservés, d’autres servent à préciser la catégorie à laquelle appartient un mot. Le même système est par la suite utilisé pour écrire des langues appartenant à des familles différentes : hourrite, élamite, hittite et ourartéen.
Deux langues ont eu recours à une écriture alphabétique cunéiforme : l’ougaritique au XIIIe siècle et le vieux-perse du vie au IVe siècle avant J.-C.
Source : mae.hypotheses.org
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