La pratique du dikopelo associe du chant vocal et de la danse suivant une chorégraphie spécifique, sans instruments de musique, et réunit les habitants d’une zone donnée qui chantent en chœur. L’élément est pratiqué par les hommes, les femmes et les enfants mais il est surtout maîtrisé par les anciens qui, en tant que membres d’un Conseil consultatif informel, transmettent leur savoir-faire à la jeune génération. Le dikopelo est une pratique collective fondée sur une vision partagée de la vie de la communauté. L’élément n’est plus aussi répandu que par le passé. Bien que le dikopelo soit à l’origine un événement pratiqué par les communautés sur les terres agricoles, le déclin de la population agricole a entraîné le déplacement des chœurs vers des villages où il est plus difficile de le pratiquer en raison de la modernisation. Les pratiques de divertissement modernes ont également réduit le nombre de praticiens expérimentés en mesure d’expliquer la signification de l’élément. Pourtant, malgré la faible viabilité du dikopelo, la communauté et les praticiens s’engagent pour sa sauvegarde, comme en témoignent leur détermination à se mesurer à des groupes issus d’autres districts et les efforts déployés pour faire revivre le dikopelo dans l’optique de préserver les jeunes des problèmes sociaux et de promouvoir des messages positifs dans la communauté.
Source : ich.unesco.org