Le terme « tîrthankara » appartient au jaïnisme, religion de l’Inde ancienne prônant la non-violence absolue (ahimsâ). Il désigne un être spirituellement accompli qui a atteint l’illumination et montre aux autres la voie de la libération (moksha). Il signifie littéralement « constructeur de gué », celui qui aide à franchir le fleuve du cycle des renaissances (samsara). Dans le jaïnisme, il y a 24 tîrthankaras par cycle temporel cosmique. Le premier est Rishabhanatha, le dernier est Mahâvîra (VIe siècle av. J.-C.), contemporain du Bouddha. Ces figures ne sont pas des dieux créateurs, mais des êtres libérés, vénérés pour leur sagesse et leur exemple. Elles incarnent des vertus comme la vérité, l’ascèse, la maîtrise de soi, la non-possession. Leur vie est racontée dans des textes édifiants (Purâna), et représentée dans des temples raffinés comme ceux de Shatrunjaya ou Ranakpur. Le culte jaïn leur rend hommage mais sans idolâtrie : ce sont des guides, pas des sauveurs. Leur héritage structure la pensée éthique et cosmologique du jaïnisme.
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