[Face à la situation contemporaine, face à ses troubles, à ses espérances, comment penser notre propre responsabilité ? Comment évaluer le défi qu’elle nous adresse ?…]
« Quand nous disons que l’homme est responsable de lui même, nous ne voulons pas dire qu’il est responsable de sa stricte individualité mais de tous les hommes. »
Jean-Paul Sartre
La bar mitzvah (hébreu : בַּר מִצְוָה) pour les garçons, ou la bat mitzvah (hébreu : בַּת מִצְוָה) pour les filles constituent dans le judaïsme un rituel de passage à l’âge adulte respectivement à 13 et 12 ans. Le terme signifie : « fils ou fille du commandement ». Après cet âge, garçons et filles sont appelés à assumer la responsabilité de leurs actes.
Par une autre cérémonie, celle de l’eunoto, les jeunes massaïs acquièrent le statut de moranes, les faisant passer du statut de guerrier junior à celui de guerrier senior. Pour s’y préparer, ils auront durant de nombreux mois vécu dans un village, l’emanyatta, construit par leurs propres soins. Une fois passé cette cérémonie, ils pourront se marier et fonder une famille.
Ainsi en va-t-il partout à travers le monde des âges de la responsabilité, comme une promesse des meilleurs accomplissements… D’ailleurs par son étymologie latine, la responsabilité ne désigne-t-elle pas l’idée de « se promettre », de « répondre de », « d’épouser » (lat. spondere) ? Dès lors quelles responsabilités pouvons-nous défendre et porter face aux enjeux de notre temps ? Entre ceux qui affirment être responsables des générations futures, ceux qui sont éternellement alourdis des fautes d’autrui et font mine de boucs* émissaires, ou encore ceux qui ont du mal à être responsables de leur propre sort, où se situe l’équilibre ? Comment faire de notre responsabilité un acte d’engagement quotidien dont nous puissions réellement nous sentir solidaires ?
Et si l’on commençait par questionner notre indéfinition de la « responsabilité » ?
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