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Une auréole que seul voit le malade…

repère(s) :santé

[La santé est une question que nous reconnaissons tous.tes prioritaire même si nous n’y accordons pas toujours l’attention qu’elle mériterait. C’est en effet dans sa rupture hélas que l’évidence s’impose le plus souvent. Comment mieux l’intégrer au quotidien ? Comment penser ce que signifie « être en bonne santé » et ne pas l’être ?…]

Centrale à la conduite de la plupart de nos activités, la santé, qu’elle soit physique ou mentale, définit pour bonne part notre relation à nous-mêmes, aux autres et au monde. C’est à partir d’elle que nous entreprenons nombre de nos réalisations, c’est en sa remise en cause que des édifices dont nous ignorions parfois la fragilité se fissurent ou s’effondrent. Dès lors, la vision globale que nous en avons tient-elle un rôle déterminant dans la balance de la vie. C’est ainsi qu’Hippocrate, père de la médecine grecque, propose avec sa théorie des quatre humeurs d’établir ou rétablir les équilibres à l’intérieur du corps. C’est ainsi que les adeptes du yoga ne se contenteront pas de suggérer une série d’exercices épisodiques mais de concevoir à travers leur pratique, voire leur ascèse, un véritable rapport au monde… De quoi nous amener à penser que la vision du monde définit autant la santé que celle-ci la définit en retour. Quoi de mieux pour nous en rappeler les fluctuations que ce proverbe arabe qui nous dit que « la santé est une auréole sur la tête du bien-portant que seul voit le malade. » (En arabe : الصحة تاج على رؤوس الأصحاء لا يراه إلا المرضى) Sagesse d’un propos qui unit tant de réalités pourtant dissociées : celles d’une santé qui indiffère nombre d’entre nous, jusqu’à ce qu’elle se rappelle, par son affaiblissement, a fortiori sa perte, à notre entendement.

Trait d’union entre tous les êtres, la santé est indiscutablement un socle de la vie. Est-il ainsi étonnant qu’elle ait fait l’objet de tant de recherches et d’études, mais aussi de quantité de controverses et d’approches différenciées, portant sur ses savoirs, ses méthodes ou son économie ? Est-il étonnant qu’elle soit l’un des secteurs phares de l’ère numérique y inscrivant à son tour une série de contributions majeures non seulement sur ses usages, mais peut-être sur sa définition même ?…

Et si l’on commençait par questionner notre indéfinition de la « santé » ?

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lg arabesanté