…Si ces marionnettes soigneusement fabriquées à la main varient en taille, en forme et en style, deux types principaux prédominent : la marionnette en bois tridimensionnelle (wayang klitik ou golèk) et la marionnette d’ombre plate en cuir (wayang kulit) projetée devant un écran éclairé par derrière. Les deux types se caractérisent par des costumes, des traits du visage et des parties du corps articulées. Le maître marionnettiste (dalang) manipule les bras pivotants à l’aide de bâtons minces fixés aux marionnettes. Des chanteurs et des musiciens jouent des mélodies complexes sur des instruments en bronze et des tambours de gamelan. Autrefois, les marionnettistes étaient considérés comme des littéraires cultivés qui transmettaient des valeurs morales et esthétiques à travers leur art. Les paroles et les actions des personnages comiques représentant la personne ordinaire ont permis de critiquer des questions sociales et politiques sensibles, et l’on pense que ce rôle particulier a peut-être contribué à la survie du wayang au fil des siècles. Les histoires du wayang empruntent des personnages aux mythes indigènes, aux épopées indiennes et aux héros des contes persans. Le répertoire et les techniques de représentation ont été transmis oralement au sein des familles de marionnettistes, de musiciens et de fabricants de marionnettes. Les maîtres marionnettistes sont censés mémoriser un vaste répertoire d’histoires et réciter des passages narratifs anciens et des chansons poétiques avec esprit et créativité. Le théâtre de marionnettes Wayang jouit toujours d’une grande popularité. Cependant, pour rivaliser avec les formes modernes de passe-temps telles que la vidéo, la télévision ou le karaoké, les interprètes ont tendance à accentuer les scènes comiques au détriment du fil de l’histoire et à remplacer l’accompagnement musical par des airs pop, ce qui entraîne la perte de certains traits caractéristiques. (ich.unesco.org)
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