Le commentateur Rashi explique que le nom de Shifrah reflète tout le cœur et la diligence que la sage-femme met dans l’exercice de son métier : «שִׁפְרָה. זוֹ יוֹכֶבֶד. עַל שֵׁם שֶׁמְּשַׁפֶּרֶת אֶת הַוָּלָד:» « ShiFraH : C’est Yocheved, car elle “embellissait” (mechapèreth), le nouveau-né [par les soins diligents qu’elle lui prodiguait], [elle “mettait toute son ardeur (dans les soins du nouveau-né)”] » (Rashi sur le Talmud Traité Sota 11 : b). La racine Sh.P.R. /שׁ.פ.ר. signifie « rendre beau, améliorer ». L’hébreu moderne empruntera cette même racine afin de créer le terme מֵי-שָׁפִיר Meiy- ShaPhiR qui a le sens de « liquide amniotique » dont la fonction première est de constamment protéger le fœtus de toute forme d’hostilité provenant du monde extérieur. Ainsi s’est conduite ShiFraH avec la plus grande des bienveillances, protégeant les nouveau-nés comme s’ils étaient ses propres enfants. Quant à la seconde sage-femme POu‘aH, Rachi affirme qu’elle consolait les nouveau-nés et les berçait : «פּוּעָה. זוֹ מִרְיָם עַל שֵׁם שֶׁפּוֹעָה וּמְדַבֶּרֶת וְהוֹגָה לַוָּלָד כְּדֶרֶךְ הַנָּשִׁים הַמְּפַיְסוֹת תִּינוֹק הַבּוֹכֶה. פּוּעָה לָשׁוֹן צְעָקָה כְּמוֹ “כַּיּוֹלֵדָה אֶפְעֶה:” (ישעיהו מב: יד)». « POu‘aH : C’est Myriam, car elle “bêle” comme une brebis et parle “la langue des bébés” comme le font les femmes qui consolent un bébé qui pleure. Pouah veut dire aussi “un cri” comme dans le verset : « Je veux crier (èf‘è) comme une femme en train d’enfanter » (Isaïe 42 : 14).
Par : Haïm Ouizemann
Source : campusbiblique.com
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