Le terme S.D.F. (Sans Domicile Fixe) désigne communément les personnes vivant sans logement stable, mais cette appellation recouvre une réalité multiple et complexe. Être SDF ne signifie pas uniquement dormir à la rue : beaucoup alternent entre hébergements d’urgence, squats, voitures, foyers temporaires ou chez des proches. La notion de « fixité » pose problème : certains ont un mode de vie mobile par contrainte, d’autres vivent une précarité prolongée dans des lieux instables. Les parcours menant à cette situation sont divers : ruptures familiales, perte d’emploi, maladies physiques ou mentales, exil, violences subies, etc. Derrière chaque SDF se cache une histoire humaine, unique, souvent marquée par la solitude mais aussi par la résilience. Réduire une personne à ce sigle, c’est risquer de nier sa dignité, ses compétences, ses espoirs. Dans les politiques publiques et les actions de terrain, on préfère aujourd’hui parler de « personnes sans-abri », « en situation de grande précarité » ou de « mal-logés », pour éviter la stigmatisation. Respecter leur condition, c’est d’abord les reconnaître comme sujets, non comme objets d’assistance. C’est aussi interroger les logiques sociales, économiques et politiques qui fabriquent l’exclusion.
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