L’histoire des Gobelins débute au XVe siècle. Jehan Gobelin, originaire de Reims, crée un atelier de teinture quelque part dans le faubourg Saint-Marceau (aujourd’hui faubourg Saint-Marcel). Quelques décennies plus tard, ses descendants acquièrent de vastes terrains sur les bords de la Bièvre, dont les eaux sont réputées pour leurs qualités tinctoriales. Ils y bâtissent de vastes ateliers. Experts dans l’art de la teinture des laines en écarlate de Venise, puis de cochenille, les Gobelins s’enrichissent, achètent des titres et des charges, renoncent à leur artisanat, non sans attacher leur nom à la propriété qu’ils avaient bâtie (…) Dans les toutes premières années du XVIIe siècle, le roi Henri IV met en place sur les conseils de Sully, un ambitieux programme de développement des manufactures dans le royaume de France. Il s’agit alors de limiter autant que possible l’achat à l’étranger des produits manufacturés, au premier titre desquels les tapisseries et tapis, dont le souverain et la cour ont grand besoin. Aussi, le « bon roi » fait-il installer au faubourg Saint-Marceau, dans des bâtiments loués aux descendants des teinturiers Gobelin, des ateliers de tapisserie dirigés par deux Flamands, Marc de Comans et François de la Planche. En 1662, Colbert rachète la propriété pour la Couronne, et regroupe les différents ateliers. Charles Le Brun, premier peintre de Louis XIV, en est le premier directeur. Il installe dans l’enclos des Gobelins non seulement des peintres et des tapissiers mais encore des orfèvres, des fondeurs, des graveurs et des ébénistes.
Source : mobiliernational.culture.gouv.fr
Monogramme de la Manufacture des Gobelins | Les monogrammes des manufactures nationales garantissent la provenance de l’œuvre tissée. Aujourd’hui, la Manufacture de tapisserie des Gobelins appose, au bas des tissages, sa marque d’identification. Ce marquage indique la constance d’une technique et d’un savoir-faire séculaire au service de la création la plus contemporaine.
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