La mit’a était un système de travail obligatoire utilisé dans l’Empire Inca, dans lequel les communautés andines devaient fournir un certain nombre de travailleurs pour des projets publics. Plutôt qu’un impôt en argent ou en biens, les Incas collectaient un tribut en main-d’œuvre, appelé mit’a, pour construire des infrastructures comme des routes, des temples et des systèmes d’irrigation, ou pour travailler dans les mines, notamment celles de Potosí sous la colonisation espagnole. Chaque communauté, ou ayllu, était tenue de fournir des travailleurs en fonction de sa taille, et les ouvriers travaillaient pour des périodes définies avant de retourner à leur communauté. Ce système respectait les cycles agricoles pour ne pas perturber les récoltes, intégrant ainsi la contribution au travail impérial dans la vie quotidienne. Après la conquête espagnole, la mit’a fut maintenue, mais devint beaucoup plus oppressive, notamment avec des travaux forcés dans les mines d’argent, entraînant un taux de mortalité élevé et un impact majeur sur la population indigène.
La signification du terme mit’a va s’étend à l’idée d’une répétition éternelle. Le terme signifie d’ailleurs « saison » en quechua. On peut ainsi parler de « mit’a des pluies », etou de « mit’a des récoltes et de l’abondance », les saisons étant divisées en mit’a sèche et mit’a pluvieuse. De même la mit’a de jour succédait à la mit’a de nuit reflétant un système cyclique d’ordre et de chaos.
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finalitéIncaslg quechuatravail
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