Même les grands sages ne peuvent connaître toutes les fins…

Il [Frodon] regarda à son tour. Une créature grimpait dans leur direction. Aussitôt, le hobbit courut vers Gandalf.
– Là, en bas, il y a quelque chose.
– C’est Gollum, lui répondit le magicien.
– Gollum ? s’étonna le hobbit.
– Cela fait maintenant trois jours qu’il nous suit.
– Il s’est échappé des donjons de Barad-dûr ?
– Echappé ou relâché. Il l’aime et il le hait, dit Gandalf en parlant de l’Anneau, autant qu’il s’aime et qu’il se hait. Il ne se débarassera jamais de sa dépendance de l’Anneau.
– Quelle pitié que Bilbon ne l’ai pas tué quand il en a eu l’occasion, cracha le semi-homme.
(…)
– De la pitié ? Mais c’est la pitié qui a retenu la main de votre oncle. Nombreux sont les vivants qui mériteraient la mort, et les morts qui mériteraient la vie. Pouvez-vous leur rendre, Frodon ? Alors ne soyez pas trop prompt à disperser mort et jugement. Même les grands sages ne peuvent connaître toutes les fins. Mon coeur me dit que Gollum a encore un rôle à jouer. En bien ou en mal, avant que cette histoire ne se termine. De la pitié de Bilbon peut dépendre le sort de beaucoup.