Le balafon des communautés Sénoufo du Mali, du Burkina Faso et de Côte d’Ivoire est un xylophone pentatonique, connu localement sous le nom de »ncegele ». Le »ncegele » est composé de onze à vingt-et-une lames d’inégales longueurs, taillées dans du bois et rangées sur un support de forme trapézoïdale, également en bois ou en bambou. L’instrument a pour résonateurs des calebasses, elles aussi d’inégales grandeurs, rangées sous le support, proportionnellement aux planchettes. Elles sont perforées et garnies de membranes d’oothèques d’araignées pour donner de la vibration au son. L’accord du »ncegele » est réglé sur une division de l’octave en cinq intervalles égaux. Les sons s’obtiennent en frappant les lames avec des baguettes de bois portant aux extrémités par une tête en caoutchouc. Joué en solo ou en ensemble instrumental, le discours musical se fonde sur une offre de multiples mélodies rythmées. Le »ncegele » anime des fêtes, accompagne des prières dans des paroisses et dans les bois sacrés, stimule l’ardeur au travail, ponctue la musique funéraire et soutient l’enseignement des systèmes de valeurs, des traditions, des croyances, du droit coutumier, des règles d’éthique régissant la société et l’individu dans les actes quotidiens. Le joueur apprend d’abord sur des balafons pour enfant, puis se perfectionne sur des balafons « normaux » sous la direction d’un maître.
Source : ich.unesco.org
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