Dans les monastères et les villages qui bordent les rives de la rivière Longwu dans la province de Qinghai, dans l’ouest de la Chine, des moines bouddhistes et des praticiens des arts populaires appartenant à l’ethnie tibétaine et à l’ethnie tu maintiennent la tradition des arts plastiques, dits arts Regong, tels que les peintures »thangka » et les fresques murales, les patchworks »barbola » et les sculptures. Leur influence s’étend des provinces voisines jusqu’aux pays d’Asie du Sud-Est. Le thangka, art de peindre des rouleaux religieux pour glorifier Bouddha, consiste à appliquer des teintures naturelles, à l’aide d’une brosse spéciale, sur du tissu portant des motifs dessinés au fusain ; le barbola utilise des formes de plantes et d’animaux découpées dans de la soie pour créer un effet de relief, doux au toucher, en vue de réaliser des voiles et des ornements de colonnes ; les sculptures regong, en bois, terre glaise, pierre ou brique, sont destinées à décorer des chevrons, des panneaux muraux, des tables pour le service du thé et des armoires dans les temples et les maisons. Ces techniques se transmettent principalement de père à enfant, ou de maître à apprenti, et obéissent aux instructions figurant dans les livres anciens de peinture bouddhiste qui indiquent la façon de dessiner des lignes et des personnages, d’assortir les couleurs et de concevoir des motifs. Caractéristiques de la religion bouddhiste tibétaine et nourris de particularités régionales uniques, les arts regong incarnent l’histoire spirituelle et la culture traditionnelle de la région et font, aujourd’hui encore, partie intégrante de la vie artistique de la population.
Source : ich.unesco.org
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