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Patrimoine Culturel Immatériel

Le Dainichido Bugaku

repère(s) :croire

Selon la légende, des artistes itinérants spécialistes du  »bugaku, » danse et musique rituelles du palais impérial, se sont rendus dans la ville de Hachimantai, située dans le nord du Japon, au début du VIIIe siècle, à l’époque de la reconstruction du Dainichido, le pavillon du sanctuaire. C’est de là que vient le nom de rituel Dainichido Bugaku. Depuis, cet art a considérablement évolué, s’enrichissant des spécificités locales transmises par les anciens aux plus jeunes au sein de chacune des quatre communautés de Osato, Azukisawa, Nagamine et Taniuchi. Chaque année, le 2 janvier, les populations de ces communautés se rassemblent dans des lieux précis avant de se rendre au sanctuaire, où, de l’aube jusqu’à la mi-journée, sont interprétées neuf danses sacrées destinées à prier pour invoquer le bonheur durant la Nouvelle Année. Certaines danses sont interprétées par des danseurs masqués (notamment la sorte de lion imaginaire  »shishi » de la mythologie), d’autres par des enfants, selon les variantes propres à chaque communauté. Cette pratique affermit le sentiment d’appartenance à la communauté locale, tant pour les participants que pour les nombreux habitants qui viennent chaque année assister à l’événement. Bien qu’elle ait été interrompue près de soixante ans, vers la fin du XVIIIe siècle, la tradition du Dainichido Bugaku a été réinstaurée par la population de Hachimantai qui en tire une grande fierté et la considère comme le fondement spirituel de la solidarité de ses membres.

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700-800danseJaponlieu de culte