Le Cheoyongmu est une danse de cour exécutée aujourd’hui sur scène, mais autrefois utilisée pour chasser les mauvais esprits et assurer la tranquillité lors des banquets royaux ou lors des rites d’exorcisme pratiqués la veille du Nouvel an pour attirer la chance. Inspirée de la légende coréenne de Cheoyong, fils du roi dragon Yongwang qui avait pris une forme humaine et qui parvint en chantant et en dansant à éloigner de sa femme l’esprit de la variole, la danse est exécutée par cinq hommes vêtus de blanc, de bleu, de noir, de rouge et de jaune pour symboliser les quatre directions cardinales et le centre. Ils portent le masque lie-de-vin aux dents blanches de l’homme-dieu, des boucles d’oreilles en étain et un collier en plomb, un chapeau noir orné de deux bouquets de pivoines et de sept pêches pour chasser le mal et attirer l’énergie positive. Les danseurs évoluent avec majesté et force, selon différents styles et tempos de musique ponctués de divers chants lyriques. Le Cheoyongmu, qui s’inscrit dans une mythologie populaire articulée autour du personnage de Cheoyong, notamment la croyance que son image gravée sur la porte d’entrée de la maison éloigne la variole et autres maladies, intègre également la philosophie du confucianisme, en particulier la théorie des cinq éléments. La fabrication des masques de Cheoyong est également une possibilité intéressante d’artisanat traditionnel.
Source : ich.unesco.org
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