Le Ta’zīye (ou Taziyeh) est un art dramatique rituel qui met en scène des événements religieux, des récits historiques et mythiques et des contes populaires. Chaque représentation comporte quatre éléments : poésie, musique, chant et mouvements. Les représentations peuvent dans certains cas comporter une centaine de rôles qui se répartissent entre personnages historiques, religieux, politiques, sociaux, surnaturels, réels, imaginaires et fantastiques. Chaque pièce de Ta’zīye est unique par son thème, ses costumes et sa musique. Les représentations sont riches en symboles, conventions, codes et signes que les spectateurs iraniens comprennent parfaitement ; elles se déroulent sur une scène, sans éclairage ni décors. Les acteurs sont exclusivement des hommes qui jouent donc les rôles féminins ; ce sont, pour la plupart, des amateurs qui gagnent leur vie grâce à une autre activité, mais qui jouent pour obtenir une récompense spirituelle. Si le Ta’zīye tient une place importante dans la culture, la littérature et l’art iranien, ses pièces rituelles inspirent également des proverbes en usage dans la vie courante. Ses représentations aident à promouvoir et à renforcer les valeurs religieuses et spirituelles, l’altruisme et l’amitié tout en préservant les traditions anciennes, la culture nationale et la mythologie iranienne. Le Ta’zīye joue également un rôle significatif dans la préservation de l’artisanat qui lui est associé, notamment la confection des costumes, la calligraphie et la fabrication des instruments. Sa flexibilité lui a permis de devenir un langage commun à différentes communautés, favorisant la communication, l’unité et la créativité. Le Ta’zīye est transmis par l’exemple et l’enseignement oral, directement de maître à élève.
Source : ich.unesco.org