De nos jours, le mot « griot » est entré dans la langue française pour désigner les généalogistes traditionalistes africains. En Afrique, les griots sont les gens de la parole, au sens originel d’action. « Cette parole-là est leur attribut le plus essentiel », déclare Sory Camara dans son étude : Gens de la parole, parue aux éditions Mouton en 1976. Ainsi, il n’est pas étonnant que, dans bien des circonstances, on fasse appel à eux pour transmettre ce que l’on veut dire. Il est essentiel de souligner qu’en Afrique Noire, avant l’époque coloniale — et bien avant encore — , la littérature était orale et en langue vernaculaire. Par cela, sa conservation ainsi que sa transmission de génération en génération étaient l’apanage des maîtres de la parole, plus spécialement du porteur de la parole : le griot. Cette littérature orale était très active; elle participait à la vie communautaire au même titre que les autres activités, telles la chasse ou la construction. L’absence de toute écriture a beaucoup favorisé l’art du griot et son évolution.
Auteur : Kibalabala N’sele
Source : Le « griot » | Le porteur de la parole en Afrique | Kibalabala N’sele | erudit.org
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