Entre le 25 décembre et le 5 janvier à Kozani (nord-ouest de la Grèce), des danseurs, des acteurs et des musiciens se produisent dans les rues des villages et passent chez les habitants pour fêter la nouvelle année. Les 30 danseurs de la Momoeria attirent particulièrement l’attention. Ils représentent les prêtres du dieu Momos (dieu du rire et de la satire) ou les commandants d’Alexandre le Grand. Ils portent un casque, une jupe plissée, des chaussures traditionnelles et brandissent un bâton en dansant sous les ordres de leur dirigeant pour convaincre les forces de la nature d’épargner les villageois. Les acteurs entourent les danseurs et jouent une pièce satirique très connue, faisant apparaître des personnages tels qu’un vieil homme et le diable (avec des variations suivant les villages), que le public est invité à taquiner, ce qui crée une atmosphère joyeuse. Des instruments, comme la cornemuse, sont utilisés. Cette pratique vise principalement à souhaiter une année prospère à la communauté, avec des enfants en bonne santé et de bonnes récoltes. De nos jours, elle encourage aussi la gestion durable des ressources naturelles. La fête culmine sur la place principale où tout le monde chante et danse autour d’un feu jusqu’au matin. Transmise des anciennes aux plus jeunes générations de manière informelle, cette fête représente une partie de l’identité culturelle de la communauté et contribue à faciliter l’intégration sociale.
Source : ich.unesco.org