La cérémonie Ong Chun et les pratiques associées sont ancrées dans les coutumes populaires liées à la vénération d’Ong Yah, une divinité qui protégerait la population et les terres contre les catastrophes. L’élément s’est formé dans la région de Minnan entre les quinzième et dix-septième siècles et se concentre aujourd’hui dans la baie de Xiamen et la baie de Quanzhou ainsi qu’au sein des communautés chinoises à Malacca, Malaisie. Les personnes qui ont perdu la vie en mer, appelées « bons frères », deviennent des âmes errantes, seules et sans foyer. Au début de la cérémonie, la population se rassemble en bord de mer pour accueillir Ong Yah dans les temples ou les maisons de clans et des mâts surmontés de lampes sont érigés pour appeler les « bons frères » et les délivrer de la tourmente. L’élément est ainsi célébré comme « l’accomplissement de bonnes actions ». Les membres de la communauté livrent des prestations artistiques en tête de la procession et ouvrent la voie à la barge d’Ong Yah (en bois ou en papier). On peut citer parmi ces nombreuses représentations l’opéra gaojia, l’opéra gezai, différentes danses dont la danse du dragon et celle du lion, des spectacles de marionnettes, entre autres. L’élément entretient le souvenir historique des ancêtres qui partaient sur l’océan, reforme les liens sociaux pour mieux affronter des cas d’urgence comme des naufrages, et honore l’harmonie entre l’homme et l’océan. Il témoigne également du dialogue interculturel entre les communautés.
Source : ich.unesco.org
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