Au Brésil, la crise du coronavirus alimente une nouvelle favela

Lorsque le mari de Priscila Tomas da Silva a perdu son emploi de chargeur de camions en raison des mesures d’arrêt de la propagation du coronavirus à Sao Paulo, ils ont été confrontés à un choix cornélien : payer le loyer ou nourrir leurs six enfants. Ils ont donc construit une cabane dans une nouvelle favela qui émerge à la périphérie nord de la ville, symbole des ravages causés par la pandémie au Brésil.La favela, dans le quartier de Jardim Julieta, est devenue un parking informel pour les semi-remorques.
(…) En fait, les épidémies et les fléaux ont forcé les pauvres du Brésil à s’installer dans des favelas et d’autres établissements informels tout au long de l’histoire, a déclaré Lino Teixeira, coordinateur des politiques urbaines à l’Observatoire des favelas, un groupe de recherche et de défense. La création des favelas, qui remonte à certaines des toutes premières, est liée à une série d’épidémies urbaines, de la fièvre jaune à la grippe espagnole en passant par la variole et la rougeole, a-t-il déclaré.