Les Adinkra sont des symboles visuels originaires des peuples Akan, notamment des Ashanti du Ghana. Ils constituent un langage graphique complexe, chargé de valeurs philosophiques, spirituelles et morales. Chaque symbole possède un nom, une signification précise et parfois un proverbe qui l’accompagne. Par exemple, « Eban » (le mur) symbolise la sécurité familiale, « Dwennimmen » (cornes de bélier) l’humilité et la force. Ces symboles sont traditionnellement imprimés à la main sur des tissus funéraires, notamment portés lors de rites d’hommage.
Le tissu Adinkra était à l’origine réservé aux souverains et aux cérémonies sacrées, mais son usage s’est élargi. Les motifs apparaissent aujourd’hui sur des objets variés : poteries, sculptures, bijoux, architecture, logos… Les Adinkra ne sont pas seulement décoratifs : ils servent à communiquer des savoirs, des normes, des idéaux sociaux. Ils incarnent une forme d’écriture symbolique propre aux Akan, transmise oralement et par l’artisanat. Ce système graphique est souvent comparé à une écriture idéographique, sans être une écriture alphabétique. Certains motifs sont très anciens, tandis que d’autres ont été créés récemment pour refléter des réalités nouvelles. Le mot « Adinkra » signifie en twi « dire adieu », soulignant leur usage funéraire initial. Les symboles forment un patrimoine culturel vivant, étudié dans les écoles, utilisé dans l’art contemporain et reconnu mondialement. Ils traduisent une manière de penser où forme et sens sont profondément imbriqués. Les Adinkra illustrent ainsi une culture de la mémoire visuelle, du proverbe incarné et de la transmission éthique par l’image.
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Akansymbole
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