Cette robe longue et ample portée par-dessus les vêtements, qui couvre tout le corps sauf les pieds et les mains, permet aux femmes musulmanes de se conformer à une prescription religieuse de dissimuler leur corps. « Il y a des gens qui vendent des abayas comme un vêtement parmi d’autres, et des gens qui en vendent parce qu’ils estiment que c’est le seul vêtement convenable pour une femme », résume Anne-Laure Zwilling. Cette ambiguïté est source de débat, y compris entre spécialistes. Porter une abaya « conduit à se faire immédiatement reconnaître par son appartenance religieuse », estimait Iannis Roder, administrateur du Conseil des sages de la laïcité, en juin dans Le Parisien. N’étant portée en France que par des femmes musulmanes, cette robe révèle forcément leur confession, estime-t-il. Ce n’est pas l’avis du spécialiste de l’islamisme Haoues Seniguer, pour qui elle a un sens « beaucoup plus ambivalent qu’un voile », en particulier dans les pays du Maghreb ou du Moyen-Orient. « La meilleure manière pour savoir si c’est religieux ou pas, c’est de savoir le sens que donnent à ce vêtement celles qui le portent », justifie-t-il auprès de l’AFP.
Auteur : Louis Boy
Source : francetvinfo.fr
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