Faisons escale à la Grenade, surnommée « l’Île aux épices » ! Un titre qu’elle ne démérite pas ne serait-ce qu’en raison de la présence manifeste de la muscade, venue d’Indonésie, dont le pays est l’un des plus grands producteurs mondiaux. Au passage son exploitation mettra en lumière celle du macis, ou « fleur de muscade », obtenu à partir du tégument de la noix. Cela ne saurait certes masquer les autres délices épicés à base de cannelle, de clou de girofle, de gingembre, de curcuma, ou encore de fève tonka !
C’est dans cette atmosphère pour le moins haute en sensations que la Grenade obtient son indépendance le 7 février 1974. Elle confirme alors l’officialité de la langue anglaise tandis que les créoles grenadiens, qu’ils soient anglais ou français, sont parallèlement reconnus. Précisons que par le passé, diverses autres langues étaient pratiquées sur l’archipel comme par ex. l’iñeri ou encore le kali’na faisant respectivement partie des langues arawaks et caribes. Enfin, étant donné l’importance de la communauté indienne, on ne s’étonnera pas par ailleurs de la présence de nombreux termes hindi ou bhodjpouri. Bien entendu, comme dans l’ensemble des Caraïbes, le moment le plus animé de l’année reste le carnaval que l’on surnomme ici… Spicemas, Île aux épices oblige !
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