En 1940, fuyant le désastre de l’Europe, l’auteur du joueur d’échecs s’installe au Brésil, découvert quelques années plus tôt. Très vite, ce pays va le fasciner. Par sa beauté et son immensité, certes; mais aussi et surtout par la vitalité avec laquelle il lui semble inventer une nouvelle forme de civilisation. Indiens, Portugais descendants des conquérants, Noirs issus de l’esclavage, Italiens ou Allemands d’immigration récente : à Rio, à Bahia ou à Sâo Paulo, l’écrivain autrichien s’enthousiasme de voir comment des citoyens de toutes races, de toutes confessions, loin de s’ancrer dans l’identitarisme, entreprennent ensemble de construire un pays neuf, qui, malgré sa puissance, ne vise à exercer aucun impérialisme. Idéalise-t-il ce pays ? Peut-être. Mais c’est parce qu’il y trouve des raisons d’espérer.
La clairvoyance de ses notations, l’actualité des thèmes et des questions qu’il traite ont fasciné la critique lors de la réédition du livre, initialement publié en 1941.
Source : à propos de Stefan Zweig - Le Brésil terre d'avenir / Le Livre de poche / 1942