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C’est un privilège, un exceptionnel, qui est pourtant la norme à laquelle j’ai été habitué : là d’où je viens, on a tous un jardin. Il a différentes tailles, abrite différents objets et végétaux pour différentes fonctions (une piscine, des arbres, une terrasse…). Malgré cette apparente diversité, j’aurais tendance à dire que le jardin c’est avant tout une expression du « faire » que l’homme a toujours eue sur la nature. Le jardin est la nature domestiquée, au sens double : la nature à la maison et la nature disciplinée, dominée, maîtrisée. C’est un écosystème réduit à l’ornement, au loisir ou à la production anecdotique de légumes. Bref, le jardin est à la fois l’expression d’une domination de l’homme sur la nature ; un moyen pour ceux qui en possèdent de se différencier de ceux qui n’en possèdent pas ; un enjeu de compétition (consciente ou non) entre ceux qui en ont pour avoir le meilleur jardin.

Le jardin est un lieu se trouvant en extérieur, dont l’essence même est la nature, la verdure et la biodiversité. Découlant de ce terme, le jardinage est l’art et la technique permettant le contrôle, la protection et la sculpture de cette nature, dans un but pratique et esthétique. Il s’agit d’ailleurs d’un important élément pouvant démontrer les différentes cultures car chacune a sa propre vision du jardin, du style qu’elle veut lui donner et de sa raison d’être. Le jardin est un endroit polyvalent pouvant servir à cultiver des produits naturels, pratiquer une activité physique, se promener et flâner, ou encore partager des moments avec ses proches. C’est un endroit indispensable et symbolique où l’on peut retrouver systématiquement trois des quatre Éléments fondamentaux : l’air, l’eau et la terre. Enfin, le jardin est un endroit apaisant, permettant de se déconnecter de la vie quotidienne, de retrouver une paix intérieure et de respirer un air frais et rassurant.

Le jardin est une source d’inspiration illimitée. J’adore y déambuler des heures, griffonner dans mon carnet à dessin. J’ai l’impression d’être Monet ! Je suis toujours émerveillée par les couleurs, les reflets, les formes… même quand l’homme la dompte, la nature est toujours sublime. Le jardin est un art à part entière.

Le jardin m’apaise. C’est là où je me réfugie les jours où je vais moins bien, où j’ai besoin de calme et de sérénité. C’est un lieu propice aux rêves, aux questionnements, aux réflexions les plus profondes. Quand j’ai besoin d’inspiration pour un travail, c’est le premier endroit auquel je pense. C’est encore plus vrai lorsque le jardin est dans une ville. On se sent comme déconnectés. C’est aussi un lieu de souvenirs, de rire, et de belles journées de printemps.

Mon jardin, mon espace de liberté, ma bulle…. Mon jardin c’est un coin de verdure, clairsemé de pissenlits et de pâquerettes. Un transat sous un arbre, idéal pour se ressourcer et écouter la nature.

Pour moi le jardin signifie la douceur et le calme. Après une longue journée de travail, j’aime me prélasser dans mon jardin en écoutant seulement le bruit des oiseaux et l’herbe qui frémit sous mes pieds. Le maître mot du jardin est la détente.

Pour moi, un jardin est un espace que je peux façonner comme je le veux, un endroit où je me sens bien. C’est aussi un moyen de laisser parler mon imagination en l’aménageant de toutes sortes de plantes : caducs, vivaces ou encore persistantes afin de faire naître un endroit où chacun se sent bien et apaisé. Plus encore, un jardin doit être construit de façon à ce qu’un écosystème se crée, pour ainsi respecter la nature tout en ayant un endroit que l’on a imprégné de nos envies personnelles.

Un jardin ! Un terrain autour de la maison où l’on cultive légumes, fleurs, arbustes et arbres. Mais mon jardin, c’est un espace de vie à l’extérieur, c’est une harmonie entre le calme, les parfums, l’agencement de la végétation et des espaces de repos et de la convivialité. Mon jardin, c’est le reflet des saisons avec le mimosa en hiver, les cerisiers en fleurs au printemps, les jardinières et pots de fleurs en été, la récolte des grenades en automne. Ce sont les figues, la gelée de fleurs de pissenlits, la cueillette du tilleul au jour indiqué par le bourdonnement des abeilles. C’est un bon moment de partage autour d’un barbecue et une sieste dans le hamac. C’est une respiration allongée dans l’herbe pour observer les oiseaux et petits écureuils et jusqu’au bout des nuits d’été, rêver sous les étoiles…

Un jardin… on pourrait croire que ce n’est qu’un amas de matière végétale, coexistant entre elles. Mais un jardin, c’est au-delà. Il est, à mon sens, un endroit dans lequel l’Homme s’accomplit, délicatement et brillamment. Lorsqu’il trouve le temps de s’échapper des activités chronophages de ses journées, l’Homme se retrouve, dans son habitat naturel, dont il aime prendre soin. Lorsqu’il laisse passer son temps, qu’il prend son temps, qu’il perd son temps et qu’il vit à contre-temps, l’Homme aime renouer avec la nature. Parfois je me surprends à me cacher du monde, à le fuir pour mon bien. Alors, je me réfugie au sein-même de ce qui est à mon origine : la terre. J’y trouve du réconfort à travers la matière vivante qui m’entoure et resplendit tout autour de moi. Auprès des fleurs qui me sourient et de l’eau qui sommeille, de l’herbe chatoyante qui m’appelle et des feuilles avoisinantes qui remuent.