Le ftira, art culinaire et culture du pain plat au levain à Malte, fait partie intégrante du patrimoine culturel des habitants de l’archipel maltais. Le ftira est un pain à la croûte épaisse et à la texture intérieure légère, caractérisée par de larges alvéoles irrégulières (mie aérée). Il est plus plat que les autres pains maltais et cuit dans un four plus chaud. Le pain coupé en deux est garni d’ingrédients méditerranéens comme l’huile d’olive, la tomate, le thon, les câpres et les olives. Des variantes saisonnières ou inventives peuvent être ajoutées. Son nom étant issu de l’arabe (fatir signifie pain sans levain), la culture du ftira reflète la continuité des échanges interculturels dans l’histoire de Malte. Bien que la fabrication d’autres types de pain maltais puisse être mécanisée, seuls des boulangers compétents peuvent façonner le ftira à la main. Dans les boulangeries, les apprentis apprennent par l’observation et la pratique, et plusieurs programmes de formation existent. Les savoir-faire nécessaires pour choisir les ingrédients compatibles et garnir le ftira sont transmis de façon informelle dans les familles ainsi que par d’autres biais, notamment sur les réseaux sociaux et sur des blogs culinaires. La consommation de ftira, comme en-cas ou en entrée, favorise le sentiment d’identité commune à Malte en réunissant les habitants. Une grande variété de personnes, y compris des groupes marginalisés, peuvent accéder à la profession de boulanger par l’apprentissage. Par ailleurs, les « journées du ftira » organisées dans les écoles informent les élèves sur les bienfaits d’une alimentation saine.
Source : ich.unesco.org