À quand un handicap non plus handicapant dans le regard de l’autre, mais au contraire, propre à faire évoluer les idées que les personnes supposées valides peuvent se faire d’elles-mêmes.
Jadis mouvement social en vue de limiter la médicalisation et l’instutitionnalisation des personnes en situation de handicap cognitif, mental, psychique, la neurodiversité revêt une importance sociale croissante.
Toutefois du point de vue de la dureté que les exigences sociales peuvent mettre sur les épaules des gens, qui est encore parfaitement valide ? Et qui est tout à fait invalide ?
Le temps n’est-il pas compté avant que les gens pouvant se penser fonctionnels se voient soudain dé-validés ? Et la personne avec forte limitation fonctionnelle n’est-elle pas, dans le regard de personnes bienveillantes multi-valide par la pluralité de définitions que son exemple, son action, son ressenti, son vécu peuvent donner du terme normalité ?
La neurodiversité est vue par certains comme fait scientifique. Elle bouleverse l’idée d’un cerveau unique et conçu pour s’adapter à un environnement monolithique.
La neurodiversité est également une manière de percevoir et de comprendre l’environnement, qui ne se laisse pas définir d’une manière unique. Elle est en rapport avec l’idée d’une communication entre une personne et son entourage immédiat, son monde perceptif.
Ce n’est pas parce que nous ne parlons pas un langage que vous pouvez comprendre que nous ne sommes pas des êtres communiquants et raisonnables.
La neurodiversité brise une conception du handicap cognitif ou mental qui permettrait soi-disant de distinguer des personnes de bas-niveau ou de haut-niveau de fonctionnement.
Au même titre que la bio-diversité est universelle, chaque personne est adaptée à son environnement à la mesure de ses capacités intellectuelles, neurologiques, perceptives.
Par : Copper Lebrun
Pantopique(s) lié(s) :
handicap