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Indéfinition

travail

repère(s) :métier

Activité régulière ou non donnant généralement lieu à une rémunération, et qui suppose souvent un certain apprentissage initial. L’accès au travail et ses conditions d’exercice sont considérés comme facteurs d’intégration sociale et constituent une des questions fondamentales dans l’équilibre des individus et des sociétés contemporaines (tant du point de vue de son obtention, de sa pénibilité, que de la mesure de la satisfaction qu’il apporte)…

[ étymologie ]

C’est l’étymologie la plus citée du lexique français : le mot travail proviendrait du latin tripalium, un instrument de torture à trois pieds. Elle prouverait que le travail n’est que souffrance. Cette idée reçue est très fragile : non seulement une étymologie ne scelle pas le destin des significations d’un mot mais, en outre, cette hypothèse apparue seulement au xxe siècle (Champion, 2017) est très probablement fantaisiste.
Les linguistes qui se sont penchés sur la question privilégient plutôt l’hypothèse du latin trabs, qui signifie « poutre » et qui a donné travée et entraver en français. D’ailleurs, un travail désigne aussi l’appareil banal d’un maréchal-ferrant, servant à immobiliser les grands animaux (chevaux, bœufs) pour les soigner. L’idée d’une contrainte est bien là, mais nous sommes loin de l’idée de torture.
D’autres éléments ont orienté la trajectoire du mot. Premièrement, il a été démontré (Delport, 1984) que l’espagnol trabajar et son équivalent français travailler comportent le préfixe tra- (du latin trans qui a donné transmettre, transformer, etc.), qui ajoute une dimension de « passage », de « transition vers un but ».
Deuxièmement, la partie finale du mot est probablement une des variantes du radical val, qu’on trouve en français dans dévaler ou encore dans balade (les sons v et b se correspondent dans les langues indo-européennes) et qui apporte l’idée d’un déplacement ou d’un changement d’état.

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C’est l’étymologie la plus citée du lexique français : le mot travail proviendrait du latin tripalium, un instrument de torture à trois pieds. Elle prouverait que le travail n’est que souffrance. Cette idée reçue est très fragile : non seulement une étymologie ne scelle pas le destin des significations d’un mot mais, en outre, cette hypothèse apparue seulement au xxe siècle (Champion, 2017) est très probablement fantaisiste.
Les linguistes qui se sont penchés sur la question privilégient plutôt l’hypothèse du latin trabs, qui signifie « poutre » et qui a donné travée et entraver en français. D’ailleurs, un travail désigne aussi l’appareil banal d’un maréchal-ferrant, servant à immobiliser les grands animaux (chevaux, bœufs) pour les soigner. L’idée d’une contrainte est bien là, mais nous sommes loin de l’idée de torture.
D’autres éléments ont orienté la trajectoire du mot. Premièrement, il a été démontré (Delport, 1984) que l’espagnol trabajar et son équivalent français travailler comportent le préfixe tra- (du latin trans qui a donné transmettre, transformer, etc.), qui ajoute une dimension de « passage », de « transition vers un but ».
Deuxièmement, la partie finale du mot est probablement une des variantes du radical val, qu’on trouve en français dans dévaler ou encore dans balade (les sons v et b se correspondent dans les langues indo-européennes) et qui apporte l’idée d’un déplacement ou d’un changement d’état.

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