Entre avril et juillet 1994, près d’un million de personnes à travers le Rwanda ont été tuées par des milices armées appelées Interahamwe qui exécutaient non seulement les Tutsi, mais également les Hutu modérés et les Twa. Ce bien en série, composé de quatre sites commémoratifs, rend hommage aux victimes du génocide. Deux de ses éléments constitutifs ont été le théâtre de massacres : une église catholique et une école technique construites respectivement en 1980 sur la colline de Nyamata et en 1990 sur la colline de Murambi. À Kigali, sur la colline de Gisozi se trouve le Mémorial du génocide de Kigali construit en 1999, où plus de 250 000 victimes ont été inhumées. Dans la Province de l’Ouest, la colline de Bisesero, abrite, quant à elle, un monument commémoratif construit en 1998, dédié à ceux qui se sont opposés à leurs bourreaux pendant plus de deux mois, avant d’être exterminés.
Source : whc.unesco.org
Les Sites mémoriaux du génocide : Nyamata, Murambi, Gisozi et Bisesero sont les témoins d’événements marquants du génocide perpétré contre les Tutsis au Rwanda qui, entre les mois d’avril et juillet 1994, a coûté la vie à plus d’un million de personnes pendant cent jours. Bien que les origines du génocide remontent aux différences ethniques renforcées en tant qu’identités politiques par les puissances coloniales, l’événement a acquis une portée universelle en raison de son intensité soudaine – le nombre de personnes tuées en un temps relativement court – et de ses modalités – l’extermination préméditée et organisée de civils par leurs voisins, des membres de leur famille et des milices. En outre, le génocide a conduit à l’établissement du Tribunal pénal international pour le Rwanda (1994-2015) qui a contribué au processus de création de la Cour pénale internationale (2002), ainsi qu’à l’institution, par l’Assemblée générale des Nations Unies en 2003, du 7 avril comme la Journée internationale de réflexion sur le génocide des Tutsi au Rwanda en 1994, dans le but d’encourager un engagement dans la lutte contre les génocides dans le monde entier. Les quatre sites de mémoire représentent plus de 200 lieux de culte, lieux publics et lieux de résistance au Rwanda où des massacres ont été commis, et incitent à la réflexion et à la réconciliation, tout en jouant un rôle éducatif dans la promotion d’une culture de la paix et du dialogue.
Source : whc.unesco.org